Traduction d’une réunion sur les dernières paroles de David

Conférences bibliques par Rainer Brockhaus

Traduction depuis les réunions audio diffusées par le site www.audioteaching.org

La 2ème de 3 réunions sur les dernières paroles de Moïse de David & de Paul

Contenu :

Introduction

David : un homme de Dieu

A l’école de Dieu et image du Seigneur Jésus

L’homme humble, haut placé

L’oint du Dieu de Jacob

Le doux psalmiste d’Israël

Les paroles de David

L’Esprit de l’Eternel a parlé par lui

Le Rocher d’Israël lui a parlé

Il n’oublie pas sa responsabilité quant à sa maison

Dieu a établi une alliance avec David

Dieu rétribuera les ennemis qui sont à affronter

Le mot de la fin

 

Lectures : 2 Samuel 23

Chapitre 23 - 1 Et ce sont ici les dernières paroles de David. David, le fils d’Isaï, a dit*, et l’homme haut placé, l’oint du Dieu de Jacob, et le doux psalmiste d’Israël, a dit* :

— v. 1 : dire, "dans le sens de" la diction oraculaire, "comme en" Nombres 24:3.

2 L’Esprit de l’Éternel a parlé en moi, et sa parole a été sur ma langue.

3 Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé :

Celui qui domine parmi* les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, 4 et il sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages : par sa clarté l’herbe tendre [germe] de la terre après la pluie.

5 Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec *Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée, car c’est là tout mon salut et tout mon plaisir, quoiqu’il ne la fasse pas germer*.

6 Mais [les fils de] Bélial sont tous comme des épines qu’on jette loin, car on ne les prend pas avec la main,

7 Et l’homme qui les touche se munit d’un fer ou d’un bois de lance ; et ils seront entièrement brûlés par le feu sur le lieu même.

— v. 3 :" ou" : sur. — v. 5 :" ou" : car tout mon salut et tout bon plaisir ne les ferait-il pas germer ?

Introduction

Cette 2ème réunion fait suite à celle relative aux dernières paroles de Moïse

Ce ne sont pas les toutes dernières paroles que David a prononcées avant sa mort ; il s’est aussi adressé à son fils Salomon (1 Rois 2) pour lui donner des indications précises concernant une marche dans la crainte de Dieu et Sa dépendance, comment agir en tant que roi. Il lui rappelle que Dieu a fait des promesses que s’il marche fidèlement, il y aura toujours un descendant de la famille de David sur le trône d’Israël. Ce sont ses dernières paroles en ce qui concerne le règne d’un point de vue politique si l’on peut dire.

Ici, dans 2 Samuel 23, nous avons ses dernières paroles directement inspirées de Dieu. Nous savons que David a écrit beaucoup de psaumes ; le verset 1er le désigne d’ailleurs comme le doux psalmiste d’Israël, ceci est donc un dernier écrit. Le chapitre 22 est presque une répétition du Psaume 18, car il s’agit de l’expérience de David pendant toute sa vie, de son chemin à travers bien des difficultés et de l’aide de Dieu. Les dernières paroles de 2 Samuel 23 sont celles d’un homme qui en a fini avec lui-même grâce aux expériences par lesquelles Dieu l’a fait passer, quelques phrases courtes au contenu très riche.

David : un homme de Dieu

Comme Moïse, David est aussi appelé homme de Dieu, pas ici mais par exemple dans 2 Chroniques 8 v.14 : « tel avait été le commandement de David, homme de Dieu ».

Dans notre méditation précédente, nous avons vu qu’un homme de Dieu est quelqu’un qui comprend les pensées de Dieu, qui les exprime en communion avec Lui ou qui a reçu un service de Sa part parce qu’il connait le cœur de Dieu, Ses desseins, Sa grâce et Sa bonté. Le nouveau testament nous présente aussi des hommes de Dieu comme par exemple Timothée, un jeune frère. Je le souligne parce que l’expression « les dernières paroles » pourraient faire penser que les hommes de Dieu ont atteint un certain degré de maturité avant leur mort ; un homme de Dieu n’est pas quelqu’un qui est devenu vieux, mais qui vit avec Dieu, connaissant le cœur de Dieu et Ses pensées. Aujourd’hui encore nous pouvons montrer dans notre vie les caractères d’un homme de Dieu.

David a été un grand roi, mais il ne parle pas de ce point de vue, il ne se qualifie pas d’après sa descendance dont il pourrait être fier. Il est simplement le fils d’Isaï, homme pas spécialement célèbre qui avait des champs, du bétail et une série de fils, dont David, le plus jeune qui s’occupait du troupeau. Il se souvient en parlant de son père que Dieu l’a pris des parcs des brebis par pure grâce et lui a donné un service particulier pour Son peuple. David était un homme selon le cœur de Dieu ; déjà comme jeune homme, il menait une vie dans la crainte et la dépendance de Dieu.

Quand Samuel est envoyé vers Isaï pour oindre un de ses fils comme roi, celui-ci fait passer tous ses fils devant le prophète sauf le plus jeune et Samuel doit chaque fois dire que l’Eternel n’a pas choisi celui-ci. Samuel qui avait aussi oint Saül, homme de belle prestance, plus grand que tout le peuple était impressionné par la stature d’Eliab, l’aîné et des autres, mais le prophète doit apprendre que Dieu apprécie autrement, Il avait vu le cœur de David et l’avait préparé pour Son service. Il est remarquable de voir comment Dieu appelle : pour oindre Saül, Samuel prend une fiole d’huile, pour David, Dieu lui commande de prendre une corne d’huile ; la corne parle de force, la fiole de fragilité.

Dieu savait quel genre d’homme Saül était : il répondait à ce que le cœur du peuple voulait, mais il faillirait à sa tâche parce qu’il n’avait aucune crainte de Dieu, il recherchait sa propre gloire et ne rendait pas l’honneur à Dieu, donc était disqualifié pour conduire le peuple selon les pensées de Dieu.

David, par contre vit dans la crainte de Dieu et pour nous aussi aujourd’hui, la puissance de la vie chrétienne réside dans une vie de piété, ne rien faire qui déplait à Dieu et donc rechercher ce qui Lui plait dans Sa parole pour connaître Ses pensées et les appliquer, lire Sa parole avec le désir dans le cœur d’apprendre les pensées de Dieu et y être obéissant.

A l’école de Dieu et image du Seigneur Jésus

David a connu un chemin particulier pour parvenir à la royauté : il est oint puis il retourne à ses anciennes occupations, s’occuper du bétail de son père.

Ensuite, lors du combat d’Israël contre les Philistins, son père l’envoie pour prendre des nouvelles de ses frères ; il exécute ce service humblement malgré l’accusation de ses frères de venir voir la bataille alors qu’il était envoyé par l’amour du père pour s’enquérir de leur bien-être. Dieu montre clairement que ce jeune homme Le craint, qu’il a en vue la gloire de Dieu en proposant de combattre Goliath, car le Philistin a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. Ensuite, il se retire de nouveau à l’arrière-plan au point que l’on demande de qui il est le fils ; il est inconnu.

Frères et sœurs, jetons un regard sur Celui dont David est l’image, déjà ici : nous avons dit que le père l’envoie pour s’enquérir du bien-être de ses frères (nous voyons la même chose chez Joseph, en Genèse 37). C’est une belle image de ce que Dieu, le Père a fait en envoyant Son Fils vers Son peuple. Le Seigneur Jésus est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu (Jean 1). Cela met en lumière le fait que le Seigneur n’a pas été reçu si ce n’est de quelques- uns. Et dans le combat contre le Philistin, nous avons l’image de la victoire du Seigneur sur Satan. David tue le géant avec sa propre épée ; par sa mort, le Seigneur a vaincu la puissance de l’ennemi.

L’homme humble, haut placé

« l’homme haut placé » : non pas qu’il ait pris cette place lui-même, mais l’homme humble, le fils d’Isaï a été élevé.

Comparons avec le Seigneur venu sur la terre. « … il sortira comme un rejeton du tronc d’Isaï » (Esaïe 11). Il a vécu parmi les hommes comme un homme et il était l’Eternel ; Il a suivi un chemin d’abaissement, de réjection dans la dépendance de son Dieu ; il était chassé comme une perdrix sur les montagnes, comme cela est dit de David. Imaginons ce que cela a été d’être oint par le prophète Samuel pour être roi, d’être poursuivi par Saül qui cherchait à le tuer ; cela n’a pas été sans laisser de traces !

Et pour nous, cela nous montre ce que notre Seigneur a ressenti quand Il était sur cette terre, Lui aussi rejeté, on a voulu le jeter en bas de la montagne, mais Son heure n’était pas encore venue, et particulièrement en montant vers Jérusalem, allant vers Golgotha, d’abord acclamé comme roi, pour enfin entendre la foule s’écrier « crucifie, crucifie-le ! ». Quelle haine l’entourait ! Prophétiquement dans le Psaume 22, Il exprime ce que son cœur a ressenti : « des taureaux de Basan m’ont environné, ils ouvrent la gueule contre moi, une assemblée de méchants m’a entouré ». Lui, le saint, le juste pouvait ressentir cette haine, ce mépris plus profondément que nous et de plus, Il lisait dans les cœurs et les pensées. Mais ensuite, Dieu lui-même lui a donné cette place élevée. « … voici, mon serviteur agira sagement, il sera exalté et élevé et placé très haut … » - belle gradation dans ce verset – « comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, tellement son visage était défait plus que celui d’aucun fils d’homme … » - il s’agit de son abaissement - « … ainsi il fera tressaillir d’étonnement beaucoup de nations, des rois fermeront leur bouche en le voyant … » (Esaïe 52 v.13-15).

Le voilà élevé par Dieu qui lui a dit « assieds-toi ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme marchepied de tes pieds » (Psaume 110 v.1). Il est digne d’occuper cette place à la droite de Dieu, Lui qui a accompli parfaitement Sa volonté, a répondu entièrement à toutes Ses pensées dans ce chemin de profond abaissement, Jésus Christ, le témoin fidèle d’Apocalypse 1.

L’oint du Dieu de Jacob

« l’oint du Dieu de Jacob » : pas d’Israël, car il est conscient que lui aussi est l’objet d’une grâce immense. Jacob a dû passer par bien des exercices pour apprendre ce qu’il était ; Dieu l’a suivi et protégé dans son chemin pour l’amener à la fin de sa vie à adorer, appuyé sur le bout de son bâton, lui qui a pu dire au Pharaon que ses jours ont été courts et mauvais. David se nomme l’oint du Dieu de Jacob, étant l’objet de toute la grâce de Dieu.

Dans Matthieu 3, nous voyons le Seigneur aller au Jourdain où Jean baptisait le peuple qui venait confesser ses péchés ; Il s’identifie à ce petit résidu alors qu’il n’avait pas besoin de se repentir et aussitôt, Il reçoit le témoignage de Dieu « celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé tout mon plaisir » pour qu’il n’y ait pas de confusion. Il montre qu’Il était en parfait accord avec les pensées du Père.

Le doux psalmiste d’Israël

« le doux psalmiste d’Israël » : quelle beauté ressort de tous ces psaumes qu’il a rédigés. L’entête du psaume décrit les circonstances par lesquelles il est passé, et lors desquelles il a ressenti l’angoisse, les profondes difficultés. Chaque fois, il montre son amour pour son Dieu qui l’éprouve dans un chemin pénible, sa confiance récompensée par la délivrance. Dieu ne l’abandonnait jamais. Au psaume 34, par exemple, il décrit son expérience des soins de Dieu « l’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui Le craignent et les délivre » (v.7) « Magnifiez l’Éternel avec moi, et exaltons ensemble son nom. » (v.3). La délivrance produit la louange.

Tous ces psaumes ont aussi un sens prophétique et parlent de ce que Israël connaîtra un jour, en particulier le résidu fidèle de Juda qui traversera la grande tribulation. Le Seigneur Jésus en est le grand sujet : nous voyons Son étroite union avec le résidu dans les souffrances par lesquelles il passera et finalement la délivrance quand le Seigneur apparaîtra pour sauver Son peuple ; se tenant sur la montagne des oliviers, il anéantira ses ennemis.

Les paroles de David

L’Esprit de l’Eternel a parlé par lui

« L’Esprit de l’Eternel a parlé en moi, sa parole a été sur ma langue » (v.2) : David a écrit ces psaumes, poussé par l’Esprit de Dieu. C’est le principe même de l’inspiration : Dieu utilise l’homme pour qu’il transcrive Ses pensées, c’est pourquoi nous trouvons différents styles d’écriture, Paul écrit autrement que Jean ou que Luc, le style de Moïse de celui de David, mais Dieu utilise la main, l’esprit de l’homme pour écrire ce qu’Il veut. C’est ainsi que les psaumes ont été composés.

David a aussi joué et chanté ces psaumes : Dieu l’inspire dans l’expression des sentiments de son cœur ; il donne des indications pour le chef de musique, celui qui dirigeait le chœur. Et pour nous, qui est celui qui entonne la louange ? Voyons le psaume 22 « au milieu de l’assemblée, je chanterai tes louanges ». C’est le Seigneur qui parle, par conséquent, c’est Lui qui entonne la louange à Dieu dans notre cœur. Il peut aussi être le sujet de notre louange, lui, le parfait homme dépendant « sauve-moi, de la gueule du lion » (v.21a) et la réponse : « tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles. J’annoncerai ton nom à mes frères » (v.21b).

Le Rocher d’Israël lui a parlé

« Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé » (v.3a) : au verset 2, l’Esprit de l’Eternel l’a utilisé comme instrument, il est donc un prophète ; au verset 3, il parle comme un croyant qui reçoit la parole de Dieu ; il connait le Dieu d’Israël qui a fait sortir son peuple d’Egypte par son bras puissant, qui est aussi son Rocher où il trouve repos et sécurité. Ce que Dieu dit est ferme, inébranlable.

« Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu » (v.3b) : Dieu lui a parlé d’un dominateur futur, dont David avait dit au psaume 110 « L’Eternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds », verset cité par le Seigneur lui-même aux Pharisiens et qui les a mis dans l’embarras parce qu’ils le rejetaient. Quand David entend que ce dominateur sera juste, il ne peut s’empêcher de penser à sa vie passée. Nous nous sommes rappelés que David craignait Dieu, a traversé beaucoup de situations très pénibles, il a aussi connu l’honneur et la gloire, mais aussi des chutes graves. Nous n’avons pas besoin de citer ces faits dans les détails, mais nous savons qu’il les a expérimentées douloureusement et je peux me représenter qu’il a ressenti de la honte et pensé qu’il ne s’agissait pas de lui, mais d’un dominateur futur ; lui serait juste dans tout ce qu’il ferait : c’est le Seigneur, le vrai Fils de David, le Messie qui règnera en justice pendant le règne millénaire, dans la crainte de Dieu.

Quand le Seigneur était sur la terre, il était un homme parfaitement dépendant, toujours en prière pour connaître la volonté de Dieu, pour choisir ses disciples, et le Seigneur savait dès le début que Juda le renierait, Il a été l’homme parfait qui marchait dans la crainte de Dieu.

David tourne ses regards vers un plus grand que lui, celui qui règnera en justice sur son trône et qui sera comme la lumière du matin quand le soleil se lève. Quand le Seigneur viendra dans son royaume, il nous est présenté comme le soleil, non pas comme l’étoile brillante du matin, car celle-ci est en rapport avec la nuit, l’absence du Seigneur. C’est en rapport avec la période actuelle : l’étoile brillante du matin est levée dans nos cœurs, nous attendons d’un moment à l’autre le Seigneur qui viendra enlever Son église, les croyants de la période de la grâce pour les prendre auprès de Lui. Alors viendra le matin, un nouveau jour se lève, un matin sans nuages avec la guérison dans ses ailes (Malachie 4). Le Seigneur va illuminer toute la terre de sa lumière, il n’y aura que clarté, bénédiction, gloire, joie et paix.

Quelque chose de nouveau est introduit : il n’y aura plus d’obscurité, le soleil ne sera pas caché par des nuages. « par sa clarté, l’herbe tendre germe de la terre après la pluie » (v.4)

Au Psaume 72 v.6, rédigé par David au sujet de Salomon « il descendra comme la pluie sur un pré fauché, comme les gouttes d’une ondée sur la terre », nous voyons la pluie qui arrose la terre pour qu’elle produise du fruit. Elle descend sur un pré fauché, ce qui nous parle du jugement ; ce qui n’est pas selon la pensée de Dieu doit être jugé avant que vienne la bénédiction. Maintenant, dans ce passage, le jugement est passé, le soleil brille dans un ciel sans nuages et l’herbe tendre germe de la terre ; cette herbe tendre qui pousse après le fauchage et le soleil qui éclaire tout, c’est la joie et la bénédiction d’un règne de justice et de paix. Ce sont des images qui nous décrivent combien ce sera merveilleux pour le Seigneur qui verra germer cette herbe tendre, cette fraîcheur des sentiments pour Lui, de la reconnaissance, de l’amour de ce résidu qui sera passé par la grande tribulation et entrera dans le règne.

Et chez nous, qui avons aussi échappé au jugement, y a-t-il toujours cette fraîcheur de la reconnaissance, de l’amour pour le Seigneur ? Je ne parle pas de l’amour du début lors de notre conversion, mais du premier amour d’Apocalypse 2 où Ephèse a abandonné son premier amour. Le premier amour, c’est concentrer ses pensées sur l’objet de l’amour, ne penser qu’à lui. Vers où se tournent les regards, les pensées d’un fiancé ? Il est à craindre que cet état soit possible chez nous aussi.

Il n’oublie pas sa responsabilité quant à sa maison

« quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle à tous égards bien ordonnée et assurée » (v.5) David nous a exposé des choses merveilleuses, mais encore une fois, il doit regarder en arrière et avouer que sa maison n’est pas ainsi avec Dieu, juste et marchant dans la crainte de Dieu.

Nous avons parlé des chutes dont il a été restauré. Il a fait des expériences amères avec ses fils, Absalom, Ammon, Adonija ; Dieu voit tous nos manquements, il est dit d’Adonija que son père ne l’avait jamais chagriné en disant pourquoi fais-tu ainsi ? (1 Rois 1 v.6). Quelle éducation lui avait-il donnée ? Il l’avait laissé faire. David sait qu’il a manqué dans beaucoup de domaines, il est responsable de sa maison, de ce qui s’est passé dans sa famille.

Appliquons cette pensée à nos familles : comment sont nos maisons ? Nous sommes responsables, le père en première ligne comme chef de famille, mais la mère aussi porte une responsabilité. Josué, ce serviteur de Dieu a affirmé : « moi et ma maison, nous servirons l’Eternel ».

Si nous avons des enfants qui craignent Dieu, qui suivent fidèlement le Seigneur, nous n’avons pas à en être fiers, c’est la grâce du Seigneur qui les a atteints pour qu’ils deviennent croyants. Où est la vanterie ? elle a été exclue (Romains 3 v.27)

Nous pouvons nous glorifier de cette grâce qui a conduit nos enfants au Seigneur et les a gardés. Et si nos enfants ne suivent pas ce chemin, nous comprenons la tristesse des parents qui se disent peut-être comme David qu’ils ont manqué quelque part. Quand nous voyons dans des familles des choses qui ne sont pas selon ce que les parents souhaitent, prions pour eux, nous n’avons pas le droit de dire que c’est la main du Seigneur. Chacun a sa propre responsabilité devant le Seigneur, David le reconnait et est en cela un exemple.

Dieu a établi une alliance avec David

« quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée » (v.5) : en image, on peut dire que David se trouve à Guilgal, l’endroit où le peuple devait constamment revenir pour reconnaître qu’il n’avait aucune force en lui-même, l’endroit de la circoncision, il n’y a aucune force dans la chair, David le reconnait, mais s’appuie sur les promesses de Dieu.

Quand les fils d’Israël revenaient à Guilgal, ils reconnaissaient leur impuissance, mais s’appuyaient sur la promesse que tout lieu que foulerait la plante de leurs pieds leur appartiendrait ; Dieu leur donnait donc la force dans le combat et chaque fois qu’ils ont agi ainsi, Dieu leur a accordé la victoire.

David compte sur les promesses que Dieu a établi avec lui ; il peut y avoir infidélité de notre part, mais les promesses de Dieu sont sans repentir : une alliance bien ordonnée et assurée, c’est le côté de Dieu.

David conclut donc que tout dépend de Dieu, de Sa grâce « c’est là tout mon salut », rien n’est attribué à la valeur de ses combats « et tout mon plaisir », David tient à cette alliance que l’Eternel a faite avec son oint pour le bénir, il a goûté la communion avec son Dieu et c’est là tout son salut et son plaisir.

Et nous, est-ce là aussi notre désir, éprouver cette communion avec Dieu dans une vie de dépendance et d’obéissance ?

« quoiqu’il ne la fasse pas germer » : c’est son désir qu’il en soit ainsi, germer signifie sortir de terre, même si l’on ne voit pas encore l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu, il faut de la persévérance.

C’est une pensée que nous pouvons nous appliquer concernant nos maisons ; peut-être un enfant n’est pas encore converti, Dieu a fait des promesses « toi et ta maison ».

Il veut sauver tous nos enfants, quoiqu’il ne la fasse pas germer, même si cela n’est pas encore visible, montrons de la persévérance et de la foi, n’oublions pas la grâce que Dieu peut produire. Un frère qui avait 13 enfants dont 12 étaient convertis a affirmé sur son lit de mort qu’il était certain de les revoir tous, même Charles, médecin qui prétendait que l’âme n’existait pas. La dernière année de sa vie, Charles s’est converti ! Dieu a répondu.

Dieu rétribuera les ennemis qui sont à affronter

Disons encore quelques mots sur les versets 6 et 7 : après avoir parlé des promesses et d’un dominateur qui règnerait dans la crainte de Dieu et en justice, David en vient à évoquer l’avenir : pour que le règne puisse s’établir, le jugement est nécessaire. « les fils de Bélial sont comme des épines qu’on jette loin », ses ennemis, ce sont ceux qui l’ont pourchassé comme Saül, Doëg l’Edomite, Shimi qui l’avait maudit. Dieu mettra tout en lumière et rétribuera chacun. Le Seigneur Jésus lui-même y fait allusion dans Matthieu 13 v.40 « comme l’ivraie est cueillie et jetée au feu, il en sera de même en la consommation du siècle. Le fils de l’homme enverra ses anges et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur père ». Dieu est juste, le mal sera jugé. Ainsi se termine les paroles de David.

Le mot de la fin

Disons encore un mot sur les versets suivants : Dieu nous livre un panorama de ceux qui ont suivi David alors qu’il était rejeté, toute une liste des hommes forts de David qui ont partagé sa réjection et qui reçoivent une récompense.

Appliquons cette pensée à notre temps : le Seigneur Jésus n’est pas reconnu dans ce monde, Il est rejeté actuellement. Il y a des personnes aujourd’hui qui sont prêtes à Le servir, à faire quelque chose pour Lui, comme ces 3 hommes forts qui ont forcé le passage à travers les forces des Philistins pour lui apporter de l’eau du puits de Bethléhem qu’il avait convoité ; dans leur dévouement, ils lui ont apporté cette eau au prix de leur vie et David en a fait une libation à l’Eternel.

C’est un panorama de la fidélité de ces héros. Ce que nous lisons ici me semble être comme la distribution des couronnes à ceux qui auront été fidèles, différentes couronnes sont citées dans le nouveau testament, les couronnes de vie, de justice. Ce sont les distinctions que le Seigneur donnera à ceux qui ont montré du dévouement pour Lui.

David, en louant l’Eternel disait : « tout vient de toi et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chroniques 29 v.14).

Si le Seigneur a pu voir de la fidélité, nous savons que cela ne vient pas de nous, c’est Sa grâce qui nous a donné la force d’être fidèles.

Nous Le célébrerons en jetant nos couronnes à Ses pieds, nos yeux seront fixés sur Lui, qui est seul digne de tout notre amour et notre admiration.