Traduction d’une réunion sur les dernières paroles de David
Conférences bibliques par Rainer Brockhaus
Traduction depuis les réunions
audio diffusées par
le site www.audioteaching.org
La 2ème de 3 réunions sur les dernières paroles de Moïse de
David & de Paul
A l’école de Dieu et image du Seigneur Jésus
L’Esprit de l’Eternel a parlé par lui
Le Rocher d’Israël lui a parlé
Il n’oublie pas sa responsabilité quant à sa maison
Dieu a établi une alliance avec David
Dieu rétribuera les ennemis qui sont à affronter
Lectures : 2
Samuel 23
Chapitre 23 - 1 Et ce sont ici les
dernières paroles de David. David, le fils d’Isaï, a dit*, et l’homme haut
placé, l’oint du Dieu de Jacob, et le doux psalmiste d’Israël, a dit* :
— v. 1 : dire, "dans le sens de" la diction
oraculaire, "comme en" Nombres 24:3.
2 L’Esprit de l’Éternel a
parlé en moi, et sa parole a été sur ma langue.
3 Le Dieu d’Israël a dit,
le Rocher d’Israël m’a parlé :
Celui qui domine
parmi* les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, 4 et il sera comme la lumière du matin,
quand le soleil se lève, un matin sans nuages : par sa clarté l’herbe tendre
[germe] de la terre après la pluie.
5 Quoique ma maison ne soit
pas ainsi avec *Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à
tous égards bien ordonnée et assurée, car c’est là tout mon salut et tout mon
plaisir, quoiqu’il ne la fasse pas germer*.
6 Mais [les fils de] Bélial
sont tous comme des épines qu’on jette loin, car on ne les prend pas avec la
main,
7 Et l’homme qui les touche
se munit d’un fer ou d’un bois de lance ; et ils seront entièrement brûlés par
le feu sur le lieu même.
— v. 3 :" ou" : sur. — v. 5 :" ou" :
car tout mon salut et tout bon plaisir ne les ferait-il pas germer ?
Cette 2ème
réunion fait suite à celle relative aux dernières paroles de Moïse
Ce ne sont pas
les toutes dernières paroles que David a prononcées avant sa mort ; il s’est
aussi adressé à son fils Salomon (1 Rois 2) pour lui donner des indications précises
concernant une marche dans la crainte de Dieu et Sa dépendance, comment agir en
tant que roi. Il lui rappelle que Dieu a fait des promesses que s’il marche
fidèlement, il y aura toujours un descendant de la famille de David sur le trône
d’Israël. Ce sont ses dernières paroles en ce qui concerne le règne d’un point
de vue politique si l’on peut dire.
Ici,
dans 2 Samuel 23, nous avons ses dernières
paroles directement inspirées de Dieu. Nous savons que David a écrit beaucoup de
psaumes ; le verset 1er le désigne d’ailleurs comme le doux
psalmiste d’Israël, ceci est donc un dernier écrit. Le chapitre 22 est presque une répétition du Psaume 18, car il s’agit de l’expérience de David pendant toute
sa vie, de son chemin à travers bien des difficultés et de l’aide de Dieu. Les dernières paroles de 2 Samuel 23
sont celles d’un homme qui en a fini avec lui-même grâce aux expériences par
lesquelles Dieu l’a fait passer, quelques phrases courtes au contenu très
riche.
Comme
Moïse, David est aussi appelé homme de Dieu, pas ici mais par exemple dans 2 Chroniques 8 v.14 : « tel avait été le commandement de
David,
homme de Dieu ».
Dans notre
méditation précédente, nous avons vu qu’un homme de Dieu est quelqu’un qui comprend les pensées de Dieu, qui
les exprime en communion avec Lui
ou qui a reçu un service de Sa part
parce qu’il connait le cœur de
Dieu, Ses desseins, Sa grâce et Sa bonté. Le nouveau testament nous
présente aussi des hommes de Dieu comme par exemple Timothée, un jeune
frère. Je le souligne parce que
l’expression « les dernières paroles » pourraient faire penser que les hommes
de Dieu ont atteint un certain degré de maturité avant leur mort ; un homme de Dieu n’est pas quelqu’un qui est devenu vieux,
mais qui vit avec Dieu,
connaissant le cœur de Dieu et Ses pensées. Aujourd’hui encore nous
pouvons montrer dans notre vie les
caractères d’un homme de Dieu.
David
a été un grand roi, mais il ne
parle pas de ce point de vue, il ne se qualifie pas d’après sa
descendance dont il pourrait être fier. Il est simplement le fils d’Isaï, homme
pas spécialement célèbre qui avait des champs, du
bétail et une série de fils,
dont David, le plus jeune qui s’occupait du troupeau. Il se souvient en parlant de son père que Dieu l’a
pris des parcs des brebis par
pure grâce et lui a donné un
service particulier pour Son
peuple. David
était un homme selon le cœur de Dieu ; déjà
comme jeune homme, il menait une vie dans la crainte et la dépendance de Dieu.
Quand Samuel est envoyé
vers Isaï pour oindre un de ses fils comme roi, celui-ci fait passer tous ses fils devant le
prophète sauf le plus jeune et Samuel doit chaque fois dire que l’Eternel n’a
pas choisi celui-ci. Samuel qui avait aussi oint
Saül, homme de belle prestance, plus grand que tout le peuple était
impressionné par la stature d’Eliab, l’aîné et des autres, mais le prophète
doit apprendre que Dieu apprécie
autrement, Il avait vu le
cœur de David et l’avait préparé
pour Son service. Il est remarquable de voir
comment Dieu appelle : pour oindre Saül, Samuel prend une fiole d’huile, pour David,
Dieu lui commande de prendre une
corne d’huile
; la corne parle de force, la fiole de fragilité.
Dieu
savait quel genre d’homme Saül était
: il répondait à ce que le cœur du peuple voulait, mais il faillirait à sa tâche parce qu’il n’avait aucune crainte de Dieu, il
recherchait sa propre gloire
et ne rendait pas l’honneur à Dieu,
donc était disqualifié pour conduire le peuple selon les pensées de Dieu.
David, par contre vit dans la crainte de Dieu et pour
nous aussi aujourd’hui, la puissance de la vie chrétienne réside dans
une vie de piété, ne rien
faire qui déplait à Dieu et donc rechercher ce qui Lui
plait dans Sa parole pour
connaître Ses pensées et les appliquer, lire Sa parole
avec le désir dans le cœur d’apprendre les pensées de Dieu et y être obéissant.
David
a connu un chemin particulier pour parvenir à la royauté : il est oint puis
il retourne à ses anciennes occupations, s’occuper du bétail de son père.
Ensuite, lors du combat
d’Israël contre les Philistins, son père l’envoie pour prendre des nouvelles de
ses frères ; il exécute ce service humblement malgré l’accusation de ses frères de venir voir la bataille
alors qu’il était envoyé par l’amour du père pour s’enquérir de leur bien-être. Dieu montre
clairement que ce jeune homme Le craint, qu’il a en vue la gloire de Dieu en proposant de combattre Goliath, car
le Philistin a outragé les
troupes rangées du Dieu vivant. Ensuite, il se retire de nouveau à l’arrière-plan
au point que l’on demande de qui il est le fils ; il est inconnu.
Frères
et sœurs, jetons un regard sur Celui
dont David est l’image, déjà
ici : nous avons dit que le père l’envoie pour s’enquérir du bien-être de
ses frères (nous voyons la même chose chez Joseph, en Genèse 37). C’est une belle
image de ce que Dieu, le
Père a fait en envoyant
Son Fils vers Son peuple. Le Seigneur Jésus est venu chez
les siens et les siens ne
l’ont pas reçu (Jean 1). Cela met en lumière le fait que le Seigneur n’a pas été
reçu si ce n’est de quelques- uns. Et dans le combat contre le Philistin, nous
avons l’image de la victoire du Seigneur sur Satan. David tue le géant avec sa propre épée ; par sa mort, le Seigneur a
vaincu la puissance de l’ennemi.
«
… l’homme haut placé » : non pas qu’il ait pris cette place lui-même,
mais l’homme humble, le fils d’Isaï a
été élevé.
Comparons avec le
Seigneur venu sur la terre. « … il sortira comme un rejeton du
tronc d’Isaï » (Esaïe 11). Il a vécu parmi les hommes comme un homme
et il était l’Eternel ; Il
a suivi un chemin d’abaissement,
de réjection dans la dépendance de son Dieu ; il était
chassé comme une perdrix sur les montagnes, comme cela est dit de David. Imaginons ce que
cela a été d’être oint par
le prophète Samuel pour être roi,
d’être poursuivi par Saül qui
cherchait à le tuer ; cela n’a
pas été sans laisser de traces !
Et
pour nous, cela nous montre ce que notre Seigneur a ressenti quand Il était sur cette terre, Lui aussi rejeté, on a voulu
le jeter en bas de la montagne, mais Son heure n’était pas encore venue, et
particulièrement en montant vers Jérusalem, allant vers Golgotha, d’abord acclamé comme roi, pour enfin entendre la foule s’écrier « crucifie, crucifie-le ! ». Quelle haine l’entourait ! Prophétiquement
dans le Psaume 22, Il
exprime ce que son cœur a ressenti : « des taureaux de
Basan m’ont environné, ils ouvrent la gueule contre moi, une
assemblée de méchants m’a entouré
». Lui, le saint,
le juste pouvait ressentir cette haine, ce
mépris plus profondément que nous et de plus, Il lisait
dans les cœurs et les pensées. Mais ensuite, Dieu
lui-même lui a donné cette place élevée. « … voici, mon serviteur agira sagement, il sera exalté et élevé et placé
très haut … » - belle gradation dans ce verset – « … comme beaucoup ont
été stupéfaits en te voyant, tellement son
visage était défait plus que celui d’aucun fils d’homme … » - il s’agit de son abaissement - « … ainsi il fera tressaillir
d’étonnement beaucoup de nations, des rois fermeront leur bouche en le voyant …
» (Esaïe 52 v.13-15).
Le voilà élevé
par Dieu qui lui a dit « assieds-toi ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme marchepied de tes pieds » (Psaume 110 v.1). Il est digne d’occuper cette place à la droite de
Dieu, Lui qui a
accompli parfaitement Sa volonté, a répondu
entièrement à toutes Ses pensées dans ce chemin de profond abaissement, Jésus Christ, le témoin fidèle d’Apocalypse 1.
«
… l’oint du Dieu de Jacob » : pas d’Israël, car il est conscient que lui aussi est l’objet d’une grâce immense. Jacob a dû passer par bien des exercices pour apprendre ce qu’il était ; Dieu
l’a suivi et protégé dans son chemin pour
l’amener à la fin de sa vie à adorer, appuyé sur le bout de
son bâton, lui qui a pu dire au Pharaon que ses jours ont été courts et
mauvais. David se
nomme l’oint du Dieu de Jacob, étant
l’objet de toute la grâce de Dieu.
Dans
Matthieu 3, nous voyons le Seigneur
aller au Jourdain où Jean baptisait le peuple qui venait confesser ses
péchés ; Il s’identifie à ce petit
résidu alors qu’il n’avait pas besoin de se repentir et
aussitôt, Il reçoit le témoignage de Dieu « celui-ci est mon Fils
bien-aimé en qui j’ai trouvé tout mon plaisir » pour qu’il n’y ait pas de
confusion. Il montre qu’Il était en parfait accord avec les pensées du Père.
«
… le doux psalmiste d’Israël » : quelle beauté ressort de
tous ces psaumes qu’il a rédigés. L’entête du psaume décrit les circonstances
par lesquelles il est passé, et lors desquelles il a ressenti l’angoisse, les profondes difficultés. Chaque fois, il montre son amour pour son Dieu qui
l’éprouve dans un chemin pénible, sa confiance récompensée par la délivrance. Dieu
ne l’abandonnait jamais. Au psaume 34, par exemple, il décrit son
expérience des soins de Dieu « l’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui Le craignent et les délivre » (v.7) « Magnifiez l’Éternel avec moi, et exaltons ensemble son nom. » (v.3). La délivrance produit la louange.
Tous
ces psaumes ont aussi un sens prophétique et parlent de ce que Israël connaîtra un jour, en
particulier le résidu fidèle de Juda
qui traversera la grande tribulation.
Le Seigneur Jésus
en est le grand sujet : nous voyons Son étroite union avec le résidu dans les souffrances par lesquelles il
passera et finalement la
délivrance quand le
Seigneur apparaîtra pour sauver Son peuple ; se tenant sur la montagne des oliviers, il anéantira ses ennemis.
«
L’Esprit de l’Eternel a parlé en moi, sa parole a été sur ma
langue
» (v.2) : David a écrit ces psaumes, poussé par l’Esprit de Dieu. C’est le principe même de l’inspiration : Dieu utilise l’homme pour
qu’il transcrive Ses pensées,
c’est pourquoi nous trouvons différents styles d’écriture, Paul écrit autrement
que Jean ou que Luc, le style de Moïse de celui de David, mais Dieu utilise
la main, l’esprit de l’homme pour écrire ce qu’Il veut. C’est ainsi que les psaumes ont été composés.
David
a aussi joué et chanté ces psaumes : Dieu l’inspire dans l’expression des
sentiments de son cœur ; il donne des indications pour le chef de musique,
celui qui dirigeait le chœur.
Et pour nous, qui
est celui qui entonne la louange
? Voyons le psaume 22 « au milieu de l’assemblée, je chanterai tes louanges ». C’est le
Seigneur qui parle, par conséquent, c’est Lui qui entonne
la louange à Dieu dans notre
cœur. Il peut
aussi être le sujet de
notre louange, lui, le parfait homme dépendant « sauve-moi, de la gueule du lion » (v.21a) et la réponse : « tu m’as répondu d’entre les cornes des
buffles. J’annoncerai
ton nom à mes frères » (v.21b).
«
Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé » (v.3a) : au verset 2, l’Esprit
de l’Eternel l’a utilisé comme instrument, il est donc un prophète ; au verset 3, il parle comme un croyant qui reçoit la parole de Dieu ; il connait le Dieu d’Israël qui a
fait sortir son peuple d’Egypte par son
bras puissant, qui est aussi son
Rocher où il trouve repos
et sécurité. Ce que Dieu dit est ferme, inébranlable.
«
Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu » (v.3b) : Dieu lui a parlé d’un dominateur futur, dont David avait
dit au psaume 110 « L’Eternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite
jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour
le marchepied de tes pieds », verset cité par le Seigneur lui-même aux Pharisiens
et qui les a mis dans l’embarras parce qu’ils le rejetaient. Quand David entend que ce dominateur sera juste, il ne peut s’empêcher de penser
à sa vie passée. Nous nous
sommes rappelés que David craignait Dieu, a traversé
beaucoup de situations très pénibles, il a aussi connu l’honneur et la
gloire, mais aussi des chutes
graves. Nous
n’avons pas besoin de citer ces faits dans les détails, mais nous savons qu’il
les a expérimentées douloureusement et je peux me représenter qu’il a ressenti de la honte et pensé qu’il ne s’agissait pas de lui, mais
d’un dominateur futur ; lui
serait juste dans tout ce qu’il ferait : c’est le Seigneur, le vrai Fils de David, le Messie qui règnera en justice pendant le règne
millénaire, dans la crainte de
Dieu.
Quand le Seigneur était
sur la terre, il était un homme parfaitement dépendant, toujours en prière pour connaître la volonté de Dieu, pour
choisir ses disciples, et le Seigneur savait dès le début que Juda
le renierait, Il a été l’homme parfait qui marchait dans la crainte de
Dieu.
David
tourne ses regards vers un plus grand que lui,
celui qui règnera en justice sur
son trône et qui sera comme
la lumière du matin quand le soleil
se lève. Quand le Seigneur viendra dans son royaume, il nous est présenté comme le soleil, non pas comme l’étoile
brillante du matin, car celle-ci est en rapport avec la
nuit, l’absence du Seigneur. C’est en rapport
avec la période
actuelle : l’étoile brillante
du matin est levée dans nos
cœurs, nous attendons d’un
moment à l’autre le Seigneur
qui viendra enlever Son église,
les croyants de la période de la
grâce pour les prendre auprès de Lui. Alors viendra le matin, un nouveau jour se lève, un
matin sans nuages avec la guérison dans ses ailes (Malachie 4). Le
Seigneur va illuminer toute la terre de sa lumière, il n’y aura
que clarté, bénédiction, gloire, joie et paix.
Quelque chose de nouveau est introduit : il n’y aura plus d’obscurité, le soleil ne
sera pas caché par des nuages. « … par sa clarté,
l’herbe tendre germe de la terre après la pluie » (v.4)
Au Psaume 72 v.6, rédigé par
David au sujet de Salomon « il descendra comme la pluie sur un pré fauché, comme les gouttes d’une ondée
sur la terre », nous voyons la
pluie qui arrose la terre pour qu’elle produise du fruit. Elle
descend sur un pré fauché, ce qui nous parle du jugement ; ce qui
n’est pas selon la pensée de Dieu doit
être jugé avant que
vienne la bénédiction. Maintenant, dans ce passage, le
jugement est passé, le soleil
brille dans un ciel sans
nuages et l’herbe tendre
germe de la terre ; cette herbe tendre qui pousse après le fauchage
et le soleil qui éclaire tout,
c’est la joie et la bénédiction d’un règne
de justice et de paix. Ce sont des images qui nous décrivent combien
ce sera merveilleux pour le Seigneur qui verra germer cette herbe tendre, cette fraîcheur des sentiments pour Lui,
de la reconnaissance, de l’amour de ce résidu qui sera passé par la grande tribulation
et entrera dans le règne.
Et
chez nous, qui avons aussi échappé
au jugement, y a-t-il toujours cette fraîcheur de la reconnaissance,
de l’amour pour le Seigneur ?
Je ne parle pas de l’amour du début lors de notre conversion, mais du premier amour d’Apocalypse 2 où Ephèse a abandonné son premier amour. Le premier amour, c’est concentrer ses pensées sur l’objet de l’amour, ne penser
qu’à lui. Vers où se tournent les regards,
les pensées d’un fiancé ? Il est à craindre que cet état soit possible chez nous aussi.
«
… quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant
il a établi avec moi une
alliance éternelle à tous égards bien ordonnée et assurée
» (v.5) David nous a
exposé des choses merveilleuses, mais encore une fois, il doit regarder en
arrière et avouer que
sa maison n’est pas ainsi avec Dieu, juste et marchant dans la
crainte de Dieu.
Nous avons parlé des
chutes dont il a été restauré.
Il a fait des expériences amères avec ses fils, Absalom, Ammon, Adonija ; Dieu voit tous nos manquements, il
est dit d’Adonija que son père ne l’avait jamais chagriné en disant pourquoi fais-tu ainsi ? (1 Rois 1 v.6). Quelle éducation lui avait-il
donnée ? Il l’avait laissé faire. David sait qu’il a manqué dans beaucoup de domaines,
il est responsable de sa maison,
de ce qui s’est passé dans sa famille.
Appliquons cette pensée à nos familles : comment sont nos maisons ? Nous
sommes responsables, le père en première ligne
comme chef de famille, mais la mère aussi porte une responsabilité.
Josué, ce serviteur de Dieu a affirmé : « moi et ma maison,
nous servirons l’Eternel ».
Si nous avons des enfants qui craignent Dieu, qui
suivent fidèlement le Seigneur, nous n’avons pas à en être fiers, c’est la grâce du Seigneur qui les a atteints pour qu’ils
deviennent croyants. Où est la
vanterie ? elle a été exclue (Romains
3 v.27)
Nous
pouvons nous glorifier de cette grâce qui a
conduit nos enfants au Seigneur et les a gardés. Et si nos enfants ne suivent pas
ce chemin, nous comprenons la tristesse des parents qui se disent
peut-être comme David qu’ils ont
manqué quelque part. Quand nous voyons dans des
familles des choses qui ne sont pas selon ce que les parents souhaitent, prions
pour eux, nous
n’avons pas le droit de dire que c’est la main du Seigneur. Chacun a sa propre responsabilité devant le Seigneur, David le reconnait et est en cela un exemple.
«
… quoique ma maison
ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée
» (v.5) : en image, on peut
dire que David se trouve à
Guilgal, l’endroit où le peuple devait constamment revenir
pour reconnaître qu’il n’avait aucune force en lui-même, l’endroit de la
circoncision, il n’y a aucune force dans la chair,
David le reconnait, mais
s’appuie sur les promesses de Dieu.
Quand
les fils d’Israël revenaient à Guilgal, ils reconnaissaient leur impuissance, mais s’appuyaient
sur la promesse que tout lieu
que foulerait la plante de leurs pieds leur appartiendrait ; Dieu leur
donnait donc la force dans le combat et chaque fois qu’ils ont agi ainsi, Dieu leur a accordé la victoire.
David compte sur
les promesses que Dieu a établi avec lui ; il peut y avoir infidélité de notre part, mais les promesses de Dieu sont sans
repentir : une alliance
bien ordonnée et assurée, c’est le côté de Dieu.
David
conclut donc que tout dépend de
Dieu, de Sa grâce « c’est là tout mon salut », rien n’est attribué à
la valeur de ses combats « et tout mon plaisir », David tient à cette alliance que l’Eternel a faite avec
son oint pour le bénir, il a goûté la communion avec son
Dieu et c’est là tout
son salut et son plaisir.
Et nous, est-ce là aussi notre désir, éprouver cette communion avec Dieu dans une vie de
dépendance et d’obéissance ?
«
… quoiqu’il ne la fasse pas germer » : c’est son désir qu’il
en soit ainsi, germer signifie sortir de terre, même si l’on ne voit pas
encore l’accomplissement de
toutes les promesses de Dieu, il faut de la persévérance.
C’est
une pensée que nous pouvons nous appliquer concernant nos maisons ; peut-être
un enfant n’est pas encore converti, Dieu a fait des promesses « toi et ta maison ».
Il
veut sauver tous nos enfants, quoiqu’il ne la fasse pas germer, même si cela
n’est pas encore visible, montrons de la persévérance et de la foi, n’oublions
pas la grâce que Dieu peut produire. Un frère qui avait 13
enfants dont 12 étaient convertis a affirmé sur son lit de mort qu’il était
certain de les revoir tous, même Charles, médecin qui prétendait que l’âme
n’existait pas. La dernière année de sa vie, Charles s’est converti ! Dieu a répondu.
Disons encore quelques
mots sur les versets 6 et 7 : après avoir parlé des promesses et d’un
dominateur qui règnerait dans
la crainte de Dieu et en
justice, David
en vient à évoquer l’avenir : pour que le règne puisse s’établir, le jugement est nécessaire. « … les fils de Bélial sont comme des épines qu’on jette
loin
», ses ennemis, ce sont ceux qui l’ont pourchassé comme Saül, Doëg l’Edomite,
Shimi qui l’avait maudit. Dieu mettra
tout en lumière et rétribuera chacun. Le Seigneur Jésus lui-même y fait
allusion dans Matthieu 13 v.40 « comme
l’ivraie est cueillie
et jetée au feu, il en
sera de même en la consommation du siècle. Le fils de l’homme enverra ses anges et ils cueilleront de son royaume tous
les scandales et ceux qui commettent l’iniquité et ils les
jetteront dans la fournaise de feu. Alors les justes resplendiront
comme le soleil dans le royaume de leur père ». Dieu est juste, le mal sera jugé. Ainsi se termine les paroles de David.
Disons encore
un mot sur les versets suivants : Dieu nous livre un
panorama de ceux qui ont suivi David alors qu’il était rejeté, toute une liste
des hommes forts de David qui ont partagé
sa réjection et qui reçoivent
une récompense.
Appliquons cette pensée à notre temps : le Seigneur
Jésus n’est pas reconnu dans ce monde, Il
est rejeté actuellement. Il y a des personnes aujourd’hui qui sont
prêtes à Le servir, à faire quelque chose pour Lui, comme ces 3 hommes forts
qui ont forcé le passage à travers les forces des Philistins pour lui apporter
de l’eau du puits de Bethléhem qu’il avait convoité ; dans leur dévouement, ils
lui ont apporté cette eau au prix de leur vie et David en a fait une libation à
l’Eternel.
C’est un panorama de la fidélité de ces héros. Ce que
nous lisons ici me semble être comme la distribution des couronnes à ceux qui auront été fidèles, différentes
couronnes sont citées dans le nouveau testament, les couronnes de
vie, de justice. Ce sont les distinctions que le Seigneur
donnera à ceux qui ont montré du
dévouement pour Lui.
David, en louant l’Eternel disait : « tout vient de toi et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1
Chroniques 29 v.14).
Si
le Seigneur a pu voir de la fidélité, nous savons que cela ne vient pas de
nous, c’est Sa grâce qui
nous a donné la force d’être
fidèles.
Nous Le célébrerons en jetant nos couronnes à Ses pieds, nos yeux seront fixés sur Lui, qui
est seul digne de tout notre
amour et notre admiration.